Voici le courrier adressé jeudi 10 mai à Denis OLIVENNES par les syndicats CGT, FO, Sud et CNT Fnac Paris, faisant suite à la journée de grève du 4 mai :
Monsieur le Président, Les craintes et le mécontentement des salariés de la Fnac face aux projets que vous souhaitez déployer ne sont plus à démontrer. Les nombreux débrayages et grèves qui ont eu lieu depuis un mois et demi dans les magasins sur tout le territoire et qui ont convergé ce 4 mai vers une grève nationale d’une ampleur inégalée en sont la preuve.
De la même manière, vous avez pu constater vous-même la virulence des propos des salariés et la colère qui les animaient au cours des réunions que vous avez pris l’initiative d’organiser sur Paris. Il en fut de même pour Messieurs Decressac, Sfez et Gazuit lors de leurs déplacements dans les magasins de province.
Ce malaise ne peut que s’accroître si aucun geste d’ouverture n’est rapidement fait de la part de la direction. Il apparaît bien que les salariés ne se contentent pas de belles déclarations sur les « valeurs humanistes» ou de slogans du type « 100 % de reclassement » pas plus que de votre regret de les voir toucher un intéressement dérisoire pour 2006.
Les propos injurieux et provocateurs que vous tenez dans les médias contre les syndicats dont le personnel s’est doté ne peuvent qu’aggraver encore la tension sociale à la Fnac. En effet, l’immense majorité des salariés comprend bien que le débat ne se situe pas entre les modernes et les archaïques mais entre ceux qui mettent au centre de leur politique la recherche de la rentabilité maximum de la Fnac, quels que soient les dégâts sociaux qu’elle provoque, et ceux qui défendent les intérêts des salariés, leurs emplois, leurs salaires, leurs métiers, leurs conditions de travail.
Pour nous, il y a urgence à agir, il y a urgence à négocier. C’est pourquoi, pour les sociétés Paris, Codirep et Relais, nous vous demandons officiellement :
• l’ouverture d’une vraie négociation sur l’emploi à la Fnac et la remise à plat de votre projet back-office. Contrairement à la négociation GPEC que vous avez menée sur un périmètre sans aucun fondement juridique et qui ne pouvait que se conclure par un échec, une véritable négociation sur la gestion prévisionnelle des emplois doit, en prenant les problèmes en amont, permettre d’éviter des restructurations brutales tout en permettant d’adapter les emplois aux évolutions nécessaires à la Fnac.
• la reprise des négociations salariales qui ont été bâclées dans toutes les filiales et qui vous ont servi sans aucun dialogue à transformer le système de rémunération à la Fnac. La négociation d’une prime de 14e mois compensant la modicité de notre intéressement 2006, dont vous reconnaissez vous-mêmes qu’il est injuste.
A Fnac Paris, il va sans dire que nous sommes totalement disposés à renégocier l’accord d’intéressement pour les années 2007/2009, ce qui ne solde pas la question pour 2006. Nous vous rappelons d’ailleurs que nous avions émis ce souhait dès la signature de l’accord en juin 2006, car celui-ci, basé sur vos principes, n’apparaissait pas satisfaisant du tout pour les salariés.
A Fnac Relais, la renégociation de l’accord d’intéressement pour les années 2007/2009 est étudiée par les syndicats signataires de l’accord en cours d’application. Il va sans dire qu’elle ne pourrait se dérouler sereinement et efficacement que dans un climat social apaisé, ce qui, vous le reconnaîtrez comme nous, est loin d’être le cas actuellement.
De plus, nous vous rappelons que des obligations légales s’imposent à vous comme à tout employeur.
Ainsi en est-il des critères de la Convention collective sur les Métiers que vous ne respectez pas et des règles concernant les ouvertures exceptionnelles les jours fériés (lundi de Pâques et 14 juillet) que vous bafouez allègrement.
Persuadés que la situation actuelle à la Fnac ne peut que vous convaincre qu’il est grand temps de négocier loyalement et sincèrement avec les organisations syndicales plutôt que de les dénigrer pour tenter de justifier le fait d’imposer vos projets à la hussarde, nous attendons une prompte et positive réponse de votre part.
9 commentaires:
Bon c'est quand qu'on remet ça? J'ai pas l'impression que le message soit suffisamment bien passé donc on devrait en remettre une couche. Vu ce qui nous pend au nez, je veux bien perdre des heures sur mon salaire pour que la mobilisation soit vraiment forte!
Ben il y a une nouvelle journée nationale et intersyndicale d'action prévue jeudi 24 mai si Denis ne répond pas favorablement (ce qui semble plus que probable) aux demandes des syndicats.
ouaip j'ai entendu ça, les syndicats ont opté pour le JEUDI 24 mai. mais putain ça sert à quoi !!! je comprend pas comment ils reflechissent !!! personne viendra c'est comme nous envoyer au front pile poil à l'endroit ou on est sur de se prendre une branlee. zont pas encore compris qu'il faut rentabiliser la greve en ciblant des jours qui leur font mal !!! deja que les gens ont les boules de faire greve ou de perdre une journée de salaire, si en plus les syndicats n'en font qu'à leur tete...
vaut mieux 2 heures de greve un vendredi ou samedi apres midi qu'une journée entiere un jeudi.
si vous avez pas compris ça c'est fini pour nous!
Tiens la cession de la FNAC reviens sur le tapis !
http://www.lesaffaires.com/article/2/grande-entreprise/2007-05-14/440434/le-groupe-ppr-ouvre-son-offre-amicale-de-5-3-milliards-deuros-sur-puma.fr.html
manque un bout ^^
-14/440434/le-groupe-ppr-ouvre-son-offre-amicale-de-5-3-milliards-deuros-sur-puma.fr.html
deuros-sur-puma.fr.html
Malgré de lourds investissements réalisés l'an dernier dans le développement de son réseau de magasins en propre, Puma reste un groupe très rentable. Ce qui fait dire à certains observateurs que l'acquisition de Puma pourrait accélérer les cessions d'actifs peu rentables chez PPR, comme la Fnac, Conforama, ou encore Redcats.
Mais vous comprenez pas que DENIS il s'en fout!!!!
Vous êtes bouchés ou quoi?
Mr Denis il a l'habitude des petites colères des gentils salariés Fnac. D'ailleurs si c'est comme le 04 ca n'ira pas loin! Ormis les fanatiques parisiens du jurassic.
Je suis tout à fait d'accord avec bob. Nous savons et la direction sait que l'on ne peut pas se permettre de faire greve trés longtemps ni trop souvent.
Il faut donc que le mouvement soit "rentabilisé" et "productif". Le vendredi et le samedi sont des journées stratégiques, et dans ces journées il y a des heures stratégiques.
Pas besoin de perdre une journée compléte pour se faire entendre, en tout cas pas trop souvent.
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